Millenium, tome 4 : Ce qui
ne me tue pas
David Lagercrantz
Editions : ACTES SUD
Date de parution : 27 Août 2015
Genre : Thriller
Prix : 23€
Résumé :
« Quand Mikael Blomkvist
reçoit un appel d’un chercheur de pointe dans le domaine de l’intelligence
artificielle qui affirme détenir des informations sensibles sur les services de
renseignement américains, il se dit qu’il tient le scoop qu’il attendait pour
relancer la revue Millénium et sa carrière. Au même moment, une hackeuse de
génie tente de pénétrer les serveurs de la NSA...
Dix ans après la publication en
Suède du premier volume, la saga Millénium continue. »
Curieuse de nature, ce roman
m’intriguait depuis l’annonce de sa sortie. En effet, ayant eu un gros coup de
cœur pour la trilogie écrite par le regretté Stieg Larsson, cette suite écrite
par David Lagercrantz m’interpellait. Partagée entre le fait qu’un nouvel
auteur reprenne le flambeau, la crainte que les personnages ne soient pas aussi
bien représentés et l’irrésistible envie de retrouver mon héroïne préférée,
Lisbeth !
Fatiguée par tout l’acharnement à
descendre le livre avant même de l’avoir lu, j’ai repoussé ma lecture pour
pouvoir l’apprécier plus sereinement, loin de l’agitation que le roman à
suscité. En effet, j’ai été assez agacée par
toute la polémique et le tapage qu’il y a eu autour du livre. Les uns
s’insurgeant contre ce tome, prônant l’avidité de la maison d’édition,
dénonçant une opération purement commerciale. Les autres allant même jusqu’à un
appel au boycott, dénonçant un « pillage de tombe ». Que devrait-on
dire de toutes les fan-fictions qui fleurissent ou encore des réécritures de
contes ou autres ? N’est-ce pas un peu la même chose, en reprenant des
personnages appréciés pour créer une nouvelle histoire ? Éditer « Ce qui ne me tue pas » 10
ans après la parution du premier tome à succès, « les hommes qui
n’aimaient pas les femmes », n’était-ce pas un bon moyen de rendre hommage
à cet homme parti trop vite, n’ayant même pas connu l’incroyable accueil de ses
ouvrages ? De plus, il est de notoriété que Stieg Larsson ne comptait pas
s’arrêter aux trois premiers tomes. Écrire une suite, n’est-il pas un bon moyen
de saluer ses volontés ?
Maintenant que je l’ai lu, et
même si je reste assez mitigé, je ne comprends toujours pas pourquoi tant
d’indignation !
Le roman commence avec un
cauchemar. Celui qui réveille encore Lisbeth malgré les évènements des tomes
précédents. C’est à cause de ce cauchemar qu’elle se remet en chasse. L’auteur prend ensuite le temps de nous
familiariser avec les autres protagonistes qui interviendront dans l’intrigue. Et c’est là où j’ai eu un peu de mal. Certes, je savais que David Lagercrantz
ne voulait en aucun cas imiter Stieg Larsson, et garder son style, sa façon
d’écrire, mais j’ai trouvé certains passages trop longs.
J’ai persisté dans ma lecture,
car je sais qu’en lisant un polar, il faut s’attendre à ce que certains
passages qui peuvent paraitre anodins et sans
intérêt ne le soient pas tant que ça. Le diable est dans le détail. Les indices
sont parsemés et c’est à nous d’y prêter attention pour essayer de démêler l’affaire. Au fur et à mesure, les jonctions entre
les personnages se dessinent, les tenants et les aboutissants
se dévoilent. Je dois quand même avouer que ma lecture m’a paru fastidieuse
durant la première grosse moitié du roman.
Les choses commencent à
s’accélérer dans la deuxième moitié. Et là, il devient de plus en plus
difficile de reposer le livre. L’intrigue est menée sous fond d’espionnage
industriel, de piratages informatiques, de hackers agissant dans le darkNet et
d’intelligence artificielle. Je n’en dévoilerai pas plus pour ne pas gâcher
l’effet de surprise de certaines révélations.
"Les gens de ma génération ont tendance à mépriser ce genre de choses, mais moi, je suis bien placé pour savoir que la fiction, que ce soit dans les BD ou dans les bons vieux romans, peuvent avoir une influence décisive."
Comme je le disais plus haut, Lisbeth
est mon héroïne préférée. Alors évidemment, j’ai été très attentive à son
évolution dans ce tome. Et là, chapeau bas à l’auteur ! J’ai eu grand
plaisir à retrouver la même Lisbeth. Toujours son caractère bien trempé,
n’obéissant qu’à ses propres règles. Toujours cette même hargne envers les
injustices faites à femmes ou enfants. Je peux dire que j’ai adoré la
retrouver ! Quant à Michael, je me suis tout autant attachée à lui. Comprenant trop bien sa lassitude au début du
roman. Puis son acharnement à vouloir lever le voile de cette sordide affaire.
Je connaissais déjà la plume de
David Lagercrantz, dans un genre totalement différent puisque j’ai lu la
biographie de Zlatan Ibrahimović qu’il a écrit quand ce dernier a rejoint les
rangs du PSG. Même si je crois que son style doit encore s’affiner pour
exceller dans le thriller, il a su respecter les personnages créés par son
prédécesseur et les faire revivre avec brio.
En bref, malgré quelques
longueurs dans la première partie du roman, dues à la volonté de l’auteur de
nous faire comprendre les méandres de l’espionnage industriel sous couvert de
la NSA, l’intrigue
reste bien aboutie. Quand l’histoire s’accélère, elle en est captivante.
Même si je reste sur une impression mitigée,
j’espère que nous aurons de nouveau droit à d’autres aventures de Lisbeth
Salander et Michael Blomkvist.
Un grand merci à mon ami, Christophe, qui m'a offert "Ce qui ne me tue pas" :)
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