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mardi 19 juillet 2016

Chronique : Millenium, tome 4 : Ce qui ne me tue pas de David Lagercrantz


Millenium, tome 4 : Ce qui ne me tue pas

David Lagercrantz

Editions : ACTES SUD
Date de parution : 27 Août 2015
Genre : Thriller
Prix : 23€

Résumé : 

« Quand Mikael Blomkvist reçoit un appel d’un chercheur de pointe dans le domaine de l’intelligence artificielle qui affirme détenir des informations sensibles sur les services de renseignement américains, il se dit qu’il tient le scoop qu’il attendait pour relancer la revue Millénium et sa carrière. Au même moment, une hackeuse de génie tente de pénétrer les serveurs de la NSA...


Dix ans après la publication en Suède du premier volume, la saga Millénium continue. »






    Curieuse de nature, ce roman m’intriguait depuis l’annonce de sa sortie. En effet, ayant eu un gros coup de cœur pour la trilogie écrite par le regretté Stieg Larsson, cette suite écrite par David Lagercrantz m’interpellait. Partagée entre le fait qu’un nouvel auteur reprenne le flambeau, la crainte que les personnages ne soient pas aussi bien représentés et l’irrésistible envie de retrouver mon héroïne préférée, Lisbeth ! 

    Fatiguée par tout l’acharnement à descendre le livre avant même de l’avoir lu, j’ai repoussé ma lecture pour pouvoir l’apprécier plus sereinement, loin de l’agitation que le roman à suscité. En effet, j’ai été assez agacée par toute la polémique et le tapage qu’il y a eu autour du livre. Les uns s’insurgeant contre ce tome, prônant l’avidité de la maison d’édition, dénonçant une opération purement commerciale. Les autres allant même jusqu’à un appel au boycott, dénonçant un « pillage de tombe ». Que devrait-on dire de toutes les fan-fictions qui fleurissent ou encore des réécritures de contes ou autres ? N’est-ce pas un peu la même chose, en reprenant des personnages appréciés pour créer une nouvelle histoire ?  Éditer « Ce qui ne me tue pas » 10 ans après la parution du premier tome à succès,  « les hommes qui n’aimaient pas les femmes », n’était-ce pas un bon moyen de rendre hommage à cet homme parti trop vite, n’ayant même pas connu l’incroyable accueil de ses ouvrages ? De plus, il est de notoriété que Stieg Larsson ne comptait pas s’arrêter aux trois premiers tomes. Écrire une suite, n’est-il pas un bon moyen de saluer ses volontés ? 

    Maintenant que je l’ai lu, et même si je reste assez mitigé, je ne comprends toujours pas pourquoi tant d’indignation !

    Le roman commence avec un cauchemar. Celui qui réveille encore Lisbeth malgré les évènements des tomes précédents. C’est à cause de ce cauchemar qu’elle se remet en chasse.  L’auteur prend ensuite le temps de nous familiariser avec les autres protagonistes qui interviendront dans l’intrigue.       Et c’est là où j’ai eu un peu de mal. Certes, je savais que David Lagercrantz ne voulait en aucun cas imiter Stieg Larsson, et garder son style, sa façon d’écrire, mais j’ai trouvé certains passages trop longs.

    J’ai persisté dans ma lecture, car je sais qu’en lisant un polar, il faut s’attendre à ce que certains passages qui peuvent paraitre anodins et sans intérêt ne le soient pas tant que ça. Le diable est dans le détail. Les indices sont parsemés et c’est à nous d’y prêter attention pour essayer de démêler l’affaire.     Au fur et à mesure, les jonctions  entre les personnages se dessinent, les tenants et les aboutissants se dévoilent. Je dois quand même avouer que ma lecture m’a paru fastidieuse durant la première grosse moitié du roman. 

    Les choses commencent à s’accélérer dans la deuxième moitié. Et là, il devient de plus en plus difficile de reposer le livre. L’intrigue est menée sous fond d’espionnage industriel, de piratages informatiques, de hackers agissant dans le darkNet et d’intelligence artificielle. Je n’en dévoilerai pas plus pour ne pas gâcher l’effet de surprise de certaines révélations.

"Les gens de ma génération ont tendance à mépriser ce genre de choses, mais moi, je suis bien placé pour savoir que la fiction, que ce soit dans les BD ou dans les bons vieux romans, peuvent avoir une influence décisive."

    Comme je le disais plus haut, Lisbeth est mon héroïne préférée. Alors évidemment, j’ai été très attentive à son évolution dans ce tome. Et là, chapeau bas à l’auteur ! J’ai eu grand plaisir à retrouver la même Lisbeth. Toujours son caractère bien trempé, n’obéissant qu’à ses propres règles. Toujours cette même hargne envers les injustices faites à femmes ou enfants. Je peux dire que j’ai adoré la retrouver ! Quant à Michael, je me suis tout autant attachée à lui. Comprenant trop bien sa lassitude au début du roman. Puis son acharnement à vouloir lever le voile de cette sordide affaire.

    Je connaissais déjà la plume de David Lagercrantz, dans un genre totalement différent puisque j’ai lu la biographie de Zlatan Ibrahimović qu’il a écrit quand ce dernier a rejoint les rangs du PSG. Même si je crois que son style doit encore s’affiner pour exceller dans le thriller, il a su respecter les personnages créés par son prédécesseur et les faire revivre avec brio.

    En bref, malgré quelques longueurs dans la première partie du roman, dues à la volonté de l’auteur de nous faire comprendre les méandres de l’espionnage industriel sous couvert de la NSA, l’intrigue reste bien aboutie. Quand  l’histoire s’accélère, elle en est captivante. Même si je reste sur une impression mitigée, j’espère que nous aurons de nouveau droit à d’autres aventures de Lisbeth Salander et Michael Blomkvist. 

Un grand merci à mon ami, Christophe, qui m'a offert "Ce qui ne me tue pas"  :)

Ma note : 7.5/10


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