Kurt
Laurent-David Samama
Editions : Plon
Date de parution : 19 Janvier 2017
Genre : Roman
Prix : 15.90€ (papier)
11.90€ (numérique)
11.90€ (numérique)
4ème de couverture :
« Et si Kurt Cobain s'était confié à son caméscope juste avant sa
mort ?
1994. Kurt Cobain, le leader iconique de Nirvana, se détruit chaque
jour un peu plus. Il a essayé, en vain, de voir des psys, mais il le sait :
aucune thérapie ne pourra le sauver.
Dans ces années 90 ou la vidéo et la télé font les stars, Cobain, qui a
compris la puissance de l'image et se rêve en artiste complet, décide de
confier sa détresse et sa solitude à un caméscope.
De son mépris pour la chaîne eMptyTV à sa fascination pour l'immaculé,
de sa lucidité sans faille sur la réalité américaine à sa nostalgie de
l'innocence, des prémices du grunge au triomphe de Nevermind qui propulse
Cobain et ses acolytes loin de la misère, de son addiction à l'héroïne à sa
passion pour Courtney Love, Kurt livre tout.
Moments de mélancolie profonde, flambées proches du délire, incursions
apaisées dans ses moments les plus tendres... L'icône grunge se découvre sous
un jour inédit. »
J’ai reçu ce roman grâce à la
dernière opération Masse critique de Babélio. Je remercie l’équipe de m’avoir
sélectionnée, ainsi que les éditions Plon pour leur confiance. Cela faisait
plusieurs semaines que ce titre m’interpelait. J’ai été
ravie de l’avoir entre les mains.
Pour
moi, ils auraient pu choisir une plus belle photo de Kurt Cobain pour la
couverture. Elle illustre cependant parfaitement
le contenu de ce roman.
Laurent-David Samama fut
journaliste pour des magazines tels que « Rolling Stone », « L’Optimum »
ou encore « Les Inrocks » pour ne citer qu’eux. Avec
« Kurt », il nous plonge directement dans la tête du chanteur du
groupe Nirvana. Et moi, je me retrouve une nouvelle fois immergée dans mon
adolescence. J’étais une grande fan de Nirvana. Jeune fille en colère après le
décès de mon père, je me retrouvais dans le côté rebelle du groupe. Même si à
cet âge-là, je ne comprenais ni les paroles, ni leurs significations profondes. Kurt Cobain hurlait sa haine envers la société
et moi la mienne à travers leur chanson. Le son était bon et je chantais à
tue-tête leurs refrains entêtants, ne prononçant que la moitié des paroles que je croyais comprendre ! Vous
rigolez, et moi aussi quand je me revois à ces
moments-là.
Je ne sais pas si l’auteur était
lui aussi un grand fan du groupe, mais son roman est très bien inspiré. Certes
nous avons ici un livre avec sa
part de fiction, mais celui-ci résonne comme des mémoires couchés sur le
papier. En y mêlant bouts de vérités, descriptions d’évènements qui se sont
réellement déroulés, Laurent-David Samama nous offre un Kurt Cobain ressuscité,
pour notre plus grand plaisir.
« Des spectateurs montaient par grappes sur nos amplis, ils sautillaient deux fois sur place puis se jetaient dans le public. On aurait dit une horde de zombies effectuant un rite codifié. Chacun leur tour, ils devaient tous essayer ces cons-là. Et moi j’continuais à jouer. »
Je pense que ce livre s’adresse
avant tout aux fans. Les chapitres sont courts et s’enchaînent
relativement vite. Pourtant le tout est un long
monologue, parfois vulgaire ou déjanté, et il faut un certain temps avant
d’apprécier à sa juste valeur cette lecture. Tout au long du roman, avec
certaines anecdotes décrites au fil des élucubrations de Kurt, j’ai revu très
nettement certaines images de concerts ou de clip de ma
jeunesse.
Si vous lisez le livre sans avoir
connu Nirvana à son apogée, vous pourrez facilement retrouver des vidéos sur
Youtube qui viendront s’ajouter à l’authenticité
du roman.
Ce roman aide à comprendre la complexité
du personnage qu’était Kurt Cobain. Avec ses délires et sa manière de penser, mais aussi par moment avec calme ou humour.
Petit à petit, le monologue
devient de plus en plus décousu. Certains passages en deviennent presque
dérangeants, mais ils restent réalistes et ancrés au personnage. Inutile de
vous dire un mot sur la fin… tout le monde la connaît... malheureusement.
Je ne conseillerai pas ce livre à
tous. Il s’adresse à mon avis à un public averti ainsi qu’aux fans du Nirvana. Laurent-David Samama nous permet de revivre les grands moments du groupe à
travers des mots que Kurt Cobain, aurait très bien pu prononcer lui-même, s’il
s’était confié à son caméscope !
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